


Tiré des archives de Bendor
Nul bien sans peine
Voici un extrait du premier film réalisé par Paul Ricard sur l'île, et dans lequel il raconte sa vision et son projet. Le titre se passe de commentaires, puisque le film s'intitule « Nul Bien Sans Peine ».
L’île de Bendor
En 1950, Paul Ricard se trouve à une soirée à Bandol, dans une maison qui a vue sur une île aride, rocher dénué d’arbres, sur laquelle se dresse un mur ancien qui avait été construit pour repousser les envahisseurs sarrazins au VIIIe siècle. En contemplant la mer depuis la terrasse, il décide d’acquérir l’île et de renouer avec ses premières amours en y établissant une colonie d’artistes. Il commence par un hommage monolithique à Puget, portant l’inscription de sa devise « Nul Bien Sans Peine », qui se trouve aujourd’hui à l’entrée de l’Hôtel Delos. Deux ans plus tard, l’île a ses premiers hôtel, restaurant, bar, studio d’artistes et galerie.
Au cours des années cinquante et soixante, les artistes séjournant sur l’île de Bendor sont accueillis dans une infrastructure très développée, avec une fonderie où sont fabriqueés la plupart des objets en fer d’ornement de l’île, et une verrerie et son four imposant aux abords de la plage.
Ici sont créées des pièces élégantes pour collectionneurs du monde entier, dont le Waldorf-Astoria Hotel et le Metropolitan Museum of Art de New York. On trouve des styles aussi variés que les arts de la table espagnols classiques (nombre de souffleurs arrivaient d’Espagne) et les décors en camée gravés à l’acide, souvent pris pour ceux du génial pionnier de l’Art Nouveau, Emile Gallé.
La verrerie continuera à tourner sur l’île de Bendor jusqu’à ce que le four est éteint et remplacé par un autre au Castellet, près du circuit Paul Ricard.
L’île de Bendor est une destination prisée des célébrités pendant les années soixante. On y croise souvent Fernandel, qui se lie d’amitié avec Paul Ricard. Il joue un rôle et assure la narration d’un documentaire sur l’île en 1965, intitulé Nul Bien Sans Peine. Ricard n’est pas un simple cinéphile. Il produit lui-même un certain nombre de films, dont Calact et le film de pirates Barbarosa.
C’est également sur l’île de Bendor que se trouve le premier studio de télévision couleur de France, au-dessus du cinéma dans les jardins du centre de l’île.
Visitez aussi www.bendor.com